Fermeture d'été



pour m'écrire













































































































hier demain
Dimanche 22 juillet 2001

Déjà le 22 juillet, enfin le soleil... Je crois qu'il est temps désormais de fermer le rideau électronique en appuyant sur "off" et de mettre la clé sous la porte. Je pars demain en vacances. Et je crois que respirer un nouvel air, voir de nouveaux visages et oublier mon ordinateur vont me faire le plus grand bien. Oui, j'en suis sûre.

Mais avant de partir, il faut préparer les bagages. Et ça c'est l'ultime épreuve qui risque de m'achever. Comme tous les ans, mais particulièrement cette année. Voilà une semaine que j'y pense et que je me demande bien comment je vais m'en sortir. Bon, je vous raconte. Je vais essayer d'être claire... Hum...

Je vais traîner ma bosse successivement dans quatre lieux différents, situés aux quatre coins de la France. Pour plus d'intelligibilité, nous les appellerons lieu 1, lieu 2, lieu 3, et, bref, vous avez compris. Jusque là ça va. Mais ça se complique à partir du moment où on ajoute que pour aller dans ces quatre lieux, je vais devoir partir à chaque fois d'un endroit différent - que nous nommerons pas commodité, lieu A, lieu B, etc. Donc voilà concrètement ce que cela donne... Je suis aujourd'hui dans le lieu A (habitation de mon ordinateur). Ce soir, je vais aller dans le lieu B (habitation de mes parents) pour attraper un train qui me mènera vers la destination 1. Quelques jours plus tard, je vais revenir vers le lieu B pour aussitôt me diriger vers le lieu C (mon habitation) et sauter dans un TGV qui me mènera vers la destination 2. Une semaine après, je retourne vers le lieu C, puis aussitôt vers le lieu A où, sans passer par le lieu B, je prends le chemin de la destination 3. Mais avant d'arriver à celle-ci, il me faut passer par le lieu D (habitation de Copine) pour récupérer voiture et matériel. Je profiterai alors pendant un moment de la destination 3, avant de revenir vers le lieu D déposer les affaires inutiles et de me diriger vers la destination 4. Après plusieurs jours là bas, il me faudra revenir au lieu D chercher les affaires, remonter jusqu'au lieu B, avant, enfin, d'échouer sur le lieu A. Presque un mois aura passé.

Vous m'avez suivie ?

Non ? Bon, pour que cela soit encore plus clair, on va la refaire en images. C'est là que vous cernerez toute la complexité de l'affaire.

A la destination 1, il me faut de jolies petites chaussures agiles et légères qui me permettront d'escalader les rochers lapés par la mer, sans pour autant tomber dans l'eau. Il faut que ces chaussures me mènent aussi bien sur le pavés de la ville et que sur le sable de la plage. Et en plus qu'elles me donnent l'impression d'être libres.
mes chaussures blanches

mes bottes
A la destination 2, il me faut de bonnes bottes de marin qui, en cas de tempête sur le bateau, empêcheront mes pieds d'être trempés. Il faut qu'elles soient hautes et solides. Bleues de préférence pour que j'ai l'air d'un vrai pêcheur et qu'elles soient assorties à mon ciré. Il faut aussi qu'elles me tiennent bien à plat sur le navire pour qu'elles me fassent sentir là haut sur le visage le parfum salé des embruns et le goût aérien du vent.

A la destination 3, il me faut de petites tongues. Il faut qu'elles soient légères et en caoutchouc, de forme idéale pour marcher facilement dans le camping. Grâce à elles, je pourrai aller dans la douche sans mouiller mes grosses chaussures. J'aurai l'air terriblement beauf, le soir, dans les salles de bain collectives, avec ma brosse à dents et ma serviette-éponge. Mais tant pis, je rentrerai vite à la tente récupérer mes pieds nus.
mes tongues

mes chaussures de randonnée
A la destination 4, enfin, il me faut mes vieilles bonnes grosses chaussures de randonnée. Il faut qu'elles soient à l'extérieur aussi agrippantes que des crampons et à l'intérieur aussi confortables que des chaussons. Il faut aussi qu'il reste un petit peu de terre brune sur leur semelle, pour rappeler les Alpes de l'année dernière. Mais pas trop quand même, pour laisser de la place pour la terre de cette année.

Comprenez-vous donc mon dilemme ? Il ne me faut rien oublier. Car si je suis à la destination 4 avec mes belles bottes, je suis fichue ! Idem si je n'ai que mes tongues à la destination 2 ! Vous me direz, pourquoi ne pas partir toujours du même endroit ? Oui, pourquoi ? En plein milieu de ce casse-tête, c'est une question que je me pose encore...

Il est donc temps maintenant de se dire au-revoir. Vite... mon train va partir... Je reviens après m'être gonflée d'air pur. Mais à chaque fois que je serai près du lieu A, je pourrai jeter un oeil sur mon ordinateur. Alors, à bientôt !

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Il y a un an.
Il y a deux ans.