Dimanche 19 janvier 2003

Dimanche soir
Il y a des jours où tout va trop vite, où tout va trop fort. Ces jours là, mon coeur s'emballe et je n'arrive plus à le suivre.

Nous n'avons rien fait ce week-end. D'habitude, nos deux jours de la semaine que nous passons ensemble vont à cent à l'heure. On court ici, là bas, sans quitter les yeux de la montre. Les week-end comme ceux là, je prends plein de photos, et le lundi soir, je raconte à Kolok tout ce que nous avons fait, en lui montrant les clichés enregistrés sur mon écran numérique. Demain, je n'aurai rien à lui montrer. Pour une fois, j'ai oublié de faire des photos. Demain, je n'aurai rien à lui raconter. Jamais je ne trouverai les mots à la hauteur de mes émotions.

Il est parti tout à l'heure. Il a essuyé la larme qui se cachait au coin de mon oeil gauche, a tiré le coin de mes joues pour transformer la tristesse de mes lèvres en sourire, et puis il a ouvert la porte d'entrée. Je l'ai regardé disparaître au coin de l'escalier. Puis j'ai couru à la fenêtre pour le voir encore une dernière fois. Il a mis son sac dans sa voiture, a enlevé son manteau pour le poser sur le siège arrière. Puis il a levé la tête et m'a souri une dernière fois. Il est entré dans l'auto et il a allumé les phares. Après, je n'ai plus rien regardé. J'ai tourné la tête pour ne pas voir la voiture démarrer et définitivement s'en aller.

La joie, la peur, le désir, la tristesse, le rire et le plaisir. Je ne sais pas. Aucun mot ne convient pour décrire l'imbroglio qui se cache au fond de moi. Alors tandis que sa voiture faisait le tour du pâté de maison, je me suis mise à l'ordinateur et je lui ai envoyé simplement ces quelques mots : "merci pour ce week-end, O."

les canards se balladent toujours par deux



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