Donc, je vais essayer de commencer avec ma version à moi de l'histoire :

Il était une fois (toutes les histoires commencent comme ça...) d'autres journaleurs, certains toujours en activité, comme des volcans, revenant tous les deux, trois jours arroser leurs lecteurs, d'autres éteints après avoir épuisé leur réserve d'énergie.
Je faisais partie des lecteurs, elle aussi, on s'était sûrement côtoyé à lire la même page, à peu près en même temps tous les soirs, comme plein de gens regardent les infos à 20 heures, sans savoir que leur voisin regarde la même chose au même moment...
Mais la télé n'offre pas encore la possibilité de retourner la situation et de laisser les téléspectateurs parler aux journalistes. En ouvrant sa liste de diffusion, notre ami commun, nous permettait à nous, ses fidèles (le mot est peut-être un peu fort, non ?) de lui renvoyer une image, des impressions, d'entamer des discussions en rapport puis sans rapport avec le sujet, des discussions publiques... puis des discussions privées... c'est simple, ça commence sans en donner l'impression, puis ça continue, ça dure.

Lui a laissé tomber, pas nous...

A parler de tout, de rien, à bâtir des histoires sur l'écran, à s'inventer des personnages qui inventaient d'autres histoires, pour suppléer l'absence des personnages réels de la "vraie" histoire !!!
Car cette idée de chronique nous vint petit à petit, comme ça, de ce goût commun pour ces journaux que l'on lisait : é, MöngôlO, Le petit Journal de l'Intimiste ; que l'on pourrait avoir envie d'écrire... mais qu'est-ce qui pourrait bien être plus original (c'était notre pari que de faire quelque chose d'original... comme cette drôle de relation...) que de faire ce journal "à quatre mains" qui ne se connaissaient pas, qui ne s'étaient jamais vues plus exactement...