Bonjour Fred ! Oui, c'était bien ça ! Tu as écrit en rose hier soir ! Ta vie a pris la couleur de ton écriture ! Et je n'en reviens pas !! Ben oui, je n'en reviens pas, parce que d'abord, avec tes minuscules indices j'avais deviné juste, alors que d'habitude, avec les personnes de la vie réelle, je ne suis pas forte à ce jeu là. En général, je n'ai aucune intuition (féminine ou pas - si l'intuition féminine n'est pas un mythe), et je ne suis pas douée pour deviner les sentiments des gens. Habituellement je suis la dernière au courant de ce genre d'histoires. Tu sais, quand on m'apprend des nouvelles comme ça, soudain je débarque (je plane souvent un peu !) et j'ai des exclamations du genre : "ah bon, Monsieur X et Mademoiselle Y sont ensemble ? je n'avais rien remarqué !!" Et pour toi, ce n'est pas le cas, j'ai deviné ! Oui, toi dont j'ignore pratiquement tout, toi que je n'ai jamais vu, j'arrive pourtant à percevoir cet éclat lumineux dans ton regard ! Tu y comprends quelque chose ? Et puis aussi j'en reviens pas, car je cherche en moi... et non je ne trouve pas - je ne trouve pas la trace de la moindre jalousie ! Pourtant là aussi normalement j'ai tendance à être jalouse. Mais non, je ne le suis pas, alors que ton coeur bat pour une autre et que c'est les yeux d'une autre que tu regardes. J'imagine que si Elle était virtuelle elle aussi (enfin virtuelle pour toi), alors là je serais jalouse. D'ailleurs, c'est un avertissement à toutes nos lectrices : lectrices, n'allez pas draguer mon petit Fredo derrière mon dos, car là le feu de la jalousie naîtra en Eva !! Non, tu n'as pas besoin de tout raconter dans les détails. Non, je ne veux pas tout savoir... enfin si je veux savoir, mais pas trop, juste un peu, pour que la magie entre nous reste. Si j'entrevois trop de ta réalité, alors je sais que rien ne sera plus pareil. Il faut qu'il reste des non-dits entre nous, des énigmes, c'est ça qui fait ton charme pour moi ! Donc raconte ce que tu veux raconter, je devinerai ce que je veux deviner. Dis-moi juste quand tu es heureux, quand Elle t'a rendu heureux. Alors je serai heureuse moi aussi ! Vous trouvez ça bizarre, lecteurs ? Fred et moi, on appelle "ça" la "V.A.V.". La V.A.V. c'est la Vraie Amitié Virtuelle. Je crois que c'est une chose rare, que j'espère vous connaissez vous aussi, de votre côté. Voilà pour ta vie à toi, Fred. Pour la mienne... Tu me demandes de m'expliquer un petit peu : "je voudrais simplement te demander de m'expliquer pourquoi "Alors, à moi aussi, il me faudra chercher à l'être, à ma façon, dans ma vie réelle à moi". J'ai besoin de quelques indices pour comprendre". Comment te faire comprendre sans trop en dire moi non plus ? Disons que moi aussi je suis en train de rompre avec quelqu'un, et que cette rupture est douloureuse, même si, comme toi, je commence à mieux y voir clair maintenant, depuis quelques semaines. Seulement moi, la personne que je suis en train de quitter... c'est moi ! Non, non, ce n'est pas triste !! Au contraire, j'espère que comme pour toi ça va devenir gai, très gai. Je suis en train de changer Fred, et chaque jour j'aime un petit mieux la nouvelle Eva que je suis en train de devenir. Et je sais que lorsque j'aurai accepté cette nouvelle Eva, lorsque je la trouverai belle, alors moi aussi je pourrai sentir mon coeur battre à cent à l'heure lorsque je recevrai un coup de fil (LE coup de fil) le matin. Tu comprends ou tu comprends pas ? Tu me connais assez pour deviner ou pas ? Mon histoire à moi aussi est banale. En plus, elle est toute intérieure, alors ça complique les choses pour la dire aux autres. Mais je veux résolument penser que, comme la tienne qui est en train de commencer, elle finira bien. Voilà Fred, c'était une page grave et légère à la fois. Une page du matin. Une page qui croit à l'espoir ! Et pour finir, j'ai envie de parler moi aussi avec des étoiles multicolores : ****************** pour le gentil Monsieur amoureux @ bientôt, Fred. Eva.
23 juin 1999, suite...Coucou Eva !!! Eh oui, c'était bien ça ! Mais pourquoi tu n'en reviens pas ??? "Tu y comprends quelque chose ?" ben, oui, p'tite soeur, sinon, à quoi ça servirait tout ça ? "Et pour toi, ce n'est pas le cas, j'ai deviné !"... Soit, mais depuis tout ce temps "passé ensemble", toutes ces soirées, à écrire chacun de son coté... tu devais quand même avoir quelques indices sur "l'état des lieux". Non ? Ensuite je découvre une autre Eva : la jalouse. Enfin, celle qui devrait l'être, qui normalement l'est, mais qui là, non ! Comme tout ceci est troublant Très Chère Etre Virtuelle ; est-ce que je comprends un peu la mue que tu dis être en train d'opérer ? La peau de "petite fille" que tu quittes, celle qui t'a servi pendant toutes ces années à trainer tes cahiers, à la recherche des bonnes notes, des meilleures places. Contre celle de jeune femme, que tu trouves encore un peu grande pour toi, qui te fait mal aux pieds quand tu essayes de marcher avec. Mais elle sonne très juste cette "peau" là, quand elle met en garde nos (hypothétiques) lectrices... mais dois-je vraiment te rassurer ? non ! tu sais très bien qu'elle n'est pas née celle qui te volera "ton petit Fredo", ou alors, elle court très très vite, parce qu'elle part avec un sacré handicap : tous ces mois, elle ne pourra jamais les rattraper. "Tu comprends ou tu comprends pas ? Tu me connais assez pour deviner ou pas ?" Si ton histoire à toi aussi est banale, alors, je peux / je crois comprendre, mais n'est-ce pas ça aussi le charme de cette liaison : ne jamais vraiment savoir où tu en es, sans que ça n'ait de graves conséquences sur nos deux existences... ??? Quand à la réalité !!! tu te souviens de cette discussion sur le hasard qui faisait se concentrer tous ces Fred en même temps. Sur ta réponse... Et bien, ça continue : similitude de prénom, de surnom, de date de naissance, je te raconterai tout ça... ça ne gachera pas la magie, je te l'assure... ça te fera rire sans doute ... au pire, tu riras de moi, mais qu'importe, je préfère moi aussi te faire rire, plutôt que de te rendre triste ! ****************** pour tous les amoureux ; pour toi, Eva ! @ bientôt, Fred.
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