Débordement




pour m'écrire




































hier demain
Mardi 19 mars 2002

ça déborde !

J'ai souvent l'impression de déborder en ce moment. Pas d'être débordée, mais bien de déborder. De monter progressivement à la surface, de glisser contre le rebord, et de me laisser couler. Tout doucement. Je ne sais pas si c'est bon signe. Parce que ce n'est pas un joyeux débordement qui se moquerait allègrement des limites et des contraintes et qui s'amuserait à briser les barrages et les digues. Non. Certes, mon débordement ne ressemble pas une catastrophe naturelle : je ne suis pas un déluge. Mon débordement ne peut pas prendre non plus la forme d'une catastrophe écologique : ce n'est pas une marée noire qui déferle de moi. Mais quand même. J'ai peur d'avoir ensuite à tout éponger. Avec la serpillière et le seau. Pour ne pas que ça inonde le voisin et qu'il ne soit pas content. Et puis je ne veux pas me laisser submerger. C'est bien aussi, quelque fois, les surfaces. L'eau y est plus claire, plus chaude, plus rassurante aussi, à défaut d'être plus pure.

En fait, je n'ai pas peur de déborder. J'ai juste peur de ce qui risque alors de me faire couler. Je veux choisir ma noyade au fond. Décider de tomber dans le plaisir et l'espérance, et pas dans la souffrance et la peur. Il y a des noyades qui vous colorent vos rêves, il y en a d'autres qui vont font suffoquer. Je veux l'enivrement du bateau ivre sur le "Poème de la Mer, infusé d'astres, et lactescent, dévorant les azurs verts", et non pas la folie déspérée d'une Ophélie ayant perdu son Hamlet...


***

Trève d'obscurité... Merci beaucoup à tous ceux qui m'ont envoyé la photo de leur bureau. Je me suis régalée à observer tous les détails, à essayer de deviner vos habitudes et vos défauts ou vos lubies. Je crois que j'ai réellement une fascination pour les bureaux. Je ne pourrais pas vivre dans une maison sans bureau rien qu'à moi. Je voudrais mettre ces photos sur une page spéciale de ce site. Il me faut un peu de temps pour organiser tout cela. Prévenez moi si jamais vous ne voulez pas que votre photo soit publiée (bien que je trouve, moi, qu'il ne faut pas avoir honte de son bazar... au contraire !). Donc affaire à suivre...