19 mars 2000

Je voulais finir un travail important ce week-end. Mais bien sûr, justement lorsque tu veux boucler un boulot urgent, tout semble se réaliser pour que tu ne puisses pas avancer d'une ligne.

D'abord il y a eu mes parents qui sont venus, pour la première fois, passer tout le week-end chez moi. Je n'allais pas leur dire : "non, je ne peux pas vous parler, je bosse !". Enfin, j'ai bien essayé de le faire un petit peu quand même, samedi soir. Mais ce n'était pas évident de me concentrer sur mon travail, étant donné qu'il n'y a qu'une pièce chez moi et que dans cette pièce cohabitent la télévision et l'ordinateur. Alors que moi j'avais besoin du second, mes parents lorgnaient sur la première. Il a donc bien fallu combler tout le monde. Je peux te dire que ce n'était pas si évident de se concentrer avec en bruits de fond les chansons pitoyables de l'émission de variétés du samedi soir.

Et puis aujourd'hui, il y a eu le soleil qui est venu me voir. Il a cogné à mon carreau. C'est Hannah qui l'a vu d'abord par la fenêtre entrouverte. J'ai répondu à son appel et je suis sortie avec mon Papa me promener sur les bords de l'Evafleuve. Je me suis allongée un long moment sur le quai, pour mieux sentir la chaleur du fleuve se reflétant sur mon visage.

Enfin, en fin d'après-midi, je me suis retrouvée seule. J'ai allumé mon ordinateur. Mais à peine avais-je ouvert mon logiciel de traitement de texte que le téléphone a sonné. C'était une de mes bonnes vieilles copines émigrée au fin fond de la France. A cause de nos désapatriations respectives, nous ne nous parlons pas souvent. Alors quand on peut se parler ça dure un bon moment, forcément.

Avec tout ça, les pauvres minutes gagnées sur un week-end bien rempli ne m'ont pas permis de finir mon travail. Mais ce n'est pas grave, non ? Il y a des choses qui peuvent bien attendre...

Eva.

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