Paris se vide. De semaine en semaine, il y a de moins en moins de monde dans le métro. Désormais, aux heures de pointe, on peut trouver une place assise. Le soir, quand on rentre en voiture, on peut se garer presque en bas de la maison, sans avoir à tourner vingt minutes dans le quartier pour espérer trouver une place. En été, Paris devient une ville humaine. Il n'y a plus que des touristes, un plan à la main, qui vous demandent un renseignement auquel vous ne comprenez rien. On a le droit de nouveau de flâner dans les rues, sans se sentir étranger à la ville parce qu'on a adopté un autre rythme qu'elle. Bien sûr, Paris en été se transforme en énorme chantier : ligne 6 fermée entre Denfert-Rochereau et Place d'It', boulevards des maréchaux transformés en piste de slalom à cause de la construction du tramway... Mais enfin, cela donne un prétexte pour rentrer à pieds et redécouvrir cette ville qu'on voyait si peu dans les souterrains du métro.

Ecouter un concert de jazz sur la pelouse du parc floral de Vincennes. Longer le canal jusqu'à la Villette en roller sur la piste cyclable en se laissant doubler par les vélos. Regarder les gamins jouer les pieds dans l'eau près du petit ruisseau des Buttes-Chaumont. Faire les soldes rue de Rennes en entrant même dans les boutiques trop chères.

Oui, c'est bien, Paris l'été, quand on a le temps d'en profiter enfin.

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