Lundi 1er août 2011

Le grand lit blanc

On a quitté Joli-Frère et Jolie-Sœur sur l'autoroute et on les a laissés rentrer dans leur auto sur Montréal... Ce soir, on s'est dit, On est fatigué, on a besoin de se reposer. On a pris une chambre dans un hôtel de bord de route, dans la banlieue commerçante d'une petite ville du centre du Québec. Un de ces hôtels sans âme où les hommes d'affaires descendent pour des séminaires.

J'allonge la Sardine sur le lit king-size. Elle paraît encore plus petite sur le lit géant tout blanc. Je dis à O., un peu coupable, Voilà, on a fait tout ce chemin pour finir dans un hôtel international aseptisé. Mais O. chasse mes pensées coupables d'un revers de main. Voyager avec un bébé impose un autre rythme. Je fais couler un bain pour la Sardine et moi et je la regarde rire en mordillant sa girafe. O. monte son lit pliant. Je l'habille avec son pyjama orange et je lui donne son dernier biberon. Elle s'endort, la bouche sur la tétine. O. et moi, on improvise un diner avec des sandwichs de pita, avalés sur le grand lit blanc. Je demande, Tu es content de tes vacances au Canada ? Et je regarde la Sardine qui dort les bras écartés, la tête sur le côté. Je sais qu'elle va nous réveiller dans quelques heures, affamée. Depuis qu'on est au Canada, la Sardine ne fait plus ses nuits.

Au matin, je glisse dans le grand lit pour rejoindre les bras d'O. qui semble dormir à un kilomètre. J'ai besoin d'un câlin. J'ai besoin de sentir qu'il est là, près de moi, le retrouver au milieu de toute cette agitation. Comme si on s'était perdus en chemin et qu'il fallait venir là, dans cet endroit qui ressemble à tous les autres pour être vraiment ensemble.

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