Escapade
parisienne



pour m'écrire













hier demain
Jeudi 7 décembre 2000

Un long silence dans ma vie virtuelle pour une petite absence dans ma vie réelle. Je reviens d'une rapide escapade à Paris. Oui, deux jours de week-end en pleine semaine, deux jours de vacances en plein trimestre. J'aimerais dire, pour rendre mon journal romanesque, que je suis partie sur un coup de tête, en sautant dans le premier train qui montait sur la capitale. Cela donnerait de moi un air insolite et extravagant. Mais non, cela faisait trois semaines que je projetais ce voyage. Trois longues semaines pendant lesquelles je n'ai eu de cesse de me démener pour annoncer ma venue, réclamer des hôtes accueillants, imaginer des mains généreuses acceptant de se charger de ma bête noire. Trois longues semaines que je rêvais à ces deux jours parisiens volés aux habitudes évavilloises et arrachés aux préoccupations trop quotidiennes du travail. Pour l'imprévu, il faudra donc repasser.

Ces deux jours sont maintenant finis et je cherche bien ce que je vais bien avoir à espérer maintenant pour parvenir à me remettre en mouvement. Ces deux jours appartiennent déjà au passé et, au lieu de répondre à tous mes désirs, ils n'ont fait que les éveiller. Le temps est passé si vite qu'il ne m'a laissé sur les lèvres que le goût amer du "trop peu" et la mince saveur du "pas assez".

La pluie sur Paris a lavé mes rêves. Je n'ai appris qu'une seule chose : que je ne savais plus quoi rêver, ni comment faire pour espérer.