Je suis allongée dans le canapé du salon, attrapant sur mon visage un des derniers rayons du soleil de l'été indien. J'ai mis dans la chaîne Hi-fi le best-of des "plus grands succès" de Joe Dassin (c'est qu'ils disent sur la pochette du C.D.). Tant pis si je passe encore une fois pour quelqu'un de ringard. Personne n'est là pour entendre de toute façon. Mon but, c'est d'y comprendre quelque chose dans les relations humaines, et en particulier sur les rapports entre les filles et les garçons. Mince, je suis une grande personne maintenant, j'aurais déjà dû comprendre depuis longtemps comment ça fonctionne tout ça. Mais non, en fait, je dois avouer que je n'y comprends rien du tout. En mettant le C.D. de Joe Dassin, je me suis dit que j'y apprendrais peut-être quelque chose de la nature masculine. C'est une façon comme une autre de s'informer, non ? Les chansons populaires nous disent peut-être autant sur les rapports sociaux que la grande littérature supposée noble. Ok, dans Joe Dassin, il faut mettre de côté des chansons carrément débiles (pardon Joe), comme "Billy le bordelais" ou "La complainte de l'heure de pointe". Mais sinon, le "on n'a même pas pensé à s'embrasser" des Champs Elysées est tout de même génial.Par contre, il y a une chanson que je trouve indéniablement injuste vis-à-vis de la condition féminine : c'est "Siffler sur la colline". Vous savez, ce type séduit par une jolie bergère "roulée dans la rosée" qui l'envoie promener d'une jolie façon en l'envoyant siffler sur la colline et l'attendre "avec un bouquet d'églantine". D'accord, il arrive aux filles d'envoyer les garçons de l'autre côté de la colline, tout en étant convaincues de ne pas aller soi-même au rendez-vous (en gros, le truc de colline, c'est un moyen élégant pour dire "casse toi, vas voir ailleurs si j'y suis"). Mais